Le projet BioBTX, KNN Advies, Syncom et l’Université de Groningue vise à mettre en place un procédé de pyrolyse catalytique chimique avancée, appelé Pyrolyse Catalytique en cascade intégrée (ICCP), et à démontrer ce concept à l’échelle d’une installation pilote (TRL 6/7) pour 1-2 flux de biomasse. Les connaissances serviront de base à la prochaine étape du processus de développement, à la production commerciale. La technologie ICCP-BioBTX est adaptée au traitement de divers flux de biomasse et de déchets organiques en tant que matière première pour la production de produits chimiques de dépôt de benzène, de toluène et de xylènes. Dans un procédé de pyrolyse catalytique, la biomasse est d’abord transformée en un mélange d’aromatiques, y compris BTX (benzène, toluène et xylènes). Après purification, le paraxylène est oxydé en acide téréphtalique correspondant. Après estérification avec le méthanol, le téréphtalate de diméthyle (DMT) obtenu peut être transformé en différents polyesters par réaction avec toutes sortes de diols (y compris l’éthylène glycol). Les résultats de ce projet permettent d’étendre la technologie à des volumes plus importants et à la production industrielle et d’élargir la technologie à un vaste ensemble de produits biosourcés pour l’industrie chimique. De nouvelles données opérationnelles et techniques pour le craquage catalytique chimique de la biomasse à BTX seront générées à l’échelle d’une usine pilote représentative et pertinente pour la mise à l’échelle de cette technologie vers un système de production industrielle durable pour la production de grands bioaromates. Lors de l’exécution de ce projet, le processus de conversion à l’échelle d’une usine pilote sera optimisé pour divers résidus d’usine. Actuellement, les aromatiques sont obtenus à partir de pétrole. Étant donné que cette source est finie et que l’utilisation du pétrole entraîne une augmentation des émissions de CO2 (et donc du changement climatique), il est important de réaliser la synthèse des bioaromates à partir de la biomasse. Le développement de la nouvelle technologie à faible intensité de carbone de BioBTX a largement contribué à la réalisation des objectifs en matière d’énergie et d’émissions définis dans les objectifs D (et C) du programme opérationnel du FEDER pour le nord des Pays-Bas. Par rapport au processus de production pétrochimique habituel de BTX, il y a une économie d’énergie de 66 % (37,6 MJ/kg PTA) grâce à l’application de la technologie de pyrolyse catalytique chimique. Le projet répond bien aux défis sociétaux identifiés dans le RIS3 et en fait un croisement entre l’agriculture et la chimie verte, ce qui contribue à l’écologisation des parcs de chimie du Nord à Emmen et Delfzijl. Une technologie de pointe à faible intensité de carbone augmente considérablement l’efficacité, les ventes et le rapport coût-efficacité et fournit des produits chimiques d’entrée basés sur la biomasse à des prix concurrentiels sur le marché. Le nouveau procédé BioBTX contribue de manière significative à rendre les industries chimiques et plastiques mondiales plus durables, ce qui se traduit par la commercialisation de produits chimiques et plastiques verts avec une réduction significative de l’empreinte CO2. Les bio-aromates sont une partie essentielle des matériaux couramment utilisés et présentent donc un intérêt pour plusieurs multinationales. La production de matières premières durables pour le marché des matières plastiques est le principal marché sur lequel la technologie peut être appliquée. La technologie développée et les processus subséquents génèrent des intermédiaires verts pour la production durable de polymères. Les bio-aromates produits trouveront leur chemin vers diverses industries verdoyantes. Enfin, ce projet contribuera à une forte croissance de l’emploi et du chiffre d’affaires après la fin de ce projet à BioBTX à Groningue. Les résultats du projet ont permis d’améliorer considérablement l’emploi dans le nord des Pays-Bas et le produit régional brut (BRP) du Nord des Pays-Bas. Il conduit à la valorisation de divers flux de biomasse en plastiques durables, ce qui contribue à l’écologisation des grappes chimiques de Delfzijl et en particulier Emmen et relie l’agriculture à la chimie.