La Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA) est une maladie neurodégénérative rapidement fatale qui ne dispose aujourd'hui d'aucune thérapeutique efficace. Elle fait partie des maladies orphelines (incidence : 3-5 pour 100 000 habitants). La région Centre-Val de Loire compte environ 300 patients et l'augmentation de son incidence est un problème majeur de santé publique. Le recrutement de patients SLA au CHRU par le biais de la Fédération SLA Tours-Limoges permet de disposer d'une cohorte d'environ 350 patients SLA. De nombreux traitements ciblant différents mécanismes physiopathologiques ont été étudiés dans la SLA, toujours sans succès depuis plus de 50 ans. Certaines molécules se sont révélées prometteuses chez la souris mais n'ont eu aucun effet thérapeutique bénéfique chez l'homme. La méthodologie des essais précliniques et cliniques est souvent remise en cause dans un élan de précipitation et d'exigence trop ambitieuse par rapport à la complexité et la gravité de cette maladie. De plus, les nombreux mécanismes physiopathologiques impliqués et leurs interactions complexifient la stratégie thérapeutique. Des agrégations protéiques intracellulaires font partie intégrante de la physiopathologie de la maladie et représentent un marqueur constant de la SLA. Cibler ces agrégations protéiques constitue ainsi une stratégie thérapeutique pertinente. Au-delà des mécanismes précis ciblés dans ce projet, le concept même d'un traitement personnalisé type intracorps n'a jamais été réalis